реальность тюремного мира России и постсоветских стран, и журналисты пытаются объяснить, что этот такое.
Как это ни печально, но эта варварская практика является реальностью универсальной и выходит далеко за границы постсоветского мира.
Если бы упомянутый журналист копнул вопрос глубже, то наверняка нашел бы в собственной стране и похожие истории, и соответствующую ...эээ... терминологию. ) И не пришлось бы ничего выдумывать...
Dès les années 1970, les récits de viols en détention ne sont pas rares dans les écrits d’anciens détenus : Mizaine (1972), Charmes (1974) ou Girier - dit « René la Cane » - (1977). Quelques années plus tard, Agret a raconté le viol d’un jeune par ses codétenus dans La Justice à deux doigts près (1985, 127). Plus récemment, un surveillant (Lambert, 1999) a également évoqué cette question. Ces détenus ont évoqué les viols (sans jamais avouer en avoir été l’auteur) qui transforment, définitivement, un détenu en « gonze ». Le nombre impressionnant de synonymes de ce terme (« fiotte », « giton », « môme », « lope », « lopette », etc.) suggère d’ailleurs une relative banalité de ces faits. On retrouve ici la division - évoquée à propos des prisons américaines - entre les « actifs » et les « passifs », ainsi que la conviction de la plupart des « macs » (« actifs ») que leur comportement ne relève pas de l’homosexualité. « Se taper un homo », c’est se désigner comme « pédale ». Boudard (1997, 57) résume ainsi les enjeux de ces catégories :
Avec les us et coutumes du milieu on est en porte à faux. Quiconque se hasarde sur ce sentier interdit perd sa qualité d’homme... Il devient une pédale, une tante... un être inférieur.
Il règne souvent une grande confusion dans les représentations de l’homosexualité et des violences sexuelles : il est fréquent de lire, dans les témoignages sur la prison, que les détenus qui se font violer deviennent homosexuels. Cela participe d’une forme de déni de la victime qui, finalement, peut être soupçonnée d’avoir provoqué son agresseur ou d’avoir pris plaisir à son agression. Médecin à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes, Diennet (1972, 74) n’échappe pas à ce genre d’incohérences :
Un type sur trois est pédéraste en prison... Ils ne le sont pas toujours en entrant, ni en sortant d’ailleurs, mais pendant le temps qu’ils restent en taule, un tiers devient homosexuel...
Cela se passe de la façon suivante : un jeune gars entre dans une cellule où il y a déjà deux ou trois détenus... Il se fait coincer par ses aînés et se fait « enculer »... Les homosexuels « médicalement reconnus » sont installés dans une division spéciale qui leur est réservée. Là, tranquilles, ils peuvent s’en donner à cœur joie...
http://prison.eu.org/42-variations-autour-d-une